“Balance ton cliché”, un atelier mis en place dans le cadre de notre temps fort sur la sensibilisation aux stéréotypes et aux discriminations.

« Dans ce projet photographique et collectif sur le thème « discrimination et inégalité », tout est à construire ensemble. Les images préparées pouvaient illustrer, dénoncer, ironiser en ayant des conséquences sur les acteurs et les spectateurs du projet. Pour les acteurs du projet, c’était l’occasion de jouer, de lâcher prise, de rire de soi, de se libérer émotionnellement, de se sentir utile, de partager un projet fédérateur, de susciter des échanges, de lutter contre la stigmatisation, d’ouvrir les esprits. Pour les spectateurs, ce projet pourrait faire rire, permettre de se mettre à la place de l’autre, à la place où il est, de se décaler de son regard à soi, d’être bouleversé, de s’ouvrir à d’autres manières de penser, de vivre, de se sentir compris. »

C’est en partant de cette simple présentation que 8 lycéens BRIO en terminale ont décidé de s’inscrire à cet atelier sur le thème ” Balance ton cliché”… sans vraiment savoir à quoi s’attendre, la plupart poussés par la simple curiosité… avec une seule information : le support serait la photographie et une exposition d’une quinzaine de clichés en serait tirée…

Lors de ce premier atelier du 21 septembre 2022, nous avons commencé par quelques animations d’échauffement pour délier les langues et émulsionner les idées : quels clichés vous fatiguent ? Vous agacent ? Vous subissez ? Puis un petit jeu basé sur des photos de personnes plus ou moins connues du passé et d’ aujourd’hui, “le qui a fait quoi” ? Pour se rendre compte que lorsqu’ on est muni d’une  seule photo de portrait sans aucune autre information, on ne peut se baser que sur notre instinct et des stéréotypes pour faire des suppositions. C’est ensuite par petites équipes de 3 que les lycéens BRIO ont commencé à plancher sérieusement sur des idées de photo.

Photos pour tourner les clichés en dérision, les dénoncer ou les mettre en exergue… ll ne restait plus qu’à caler le parcours photo pour le jour J, le mercredi 2 novembre, avec la photographe professionnelle à qui nous avons fait appel et qui allait concrétiser le projet : Lucile Brosseau.

Seuls 6 d’entre les lycéens ont pu être présents le jour de la séance, rejoints par Edwyn qui a gentiment accepté de poser pour 2 des clichés. Guidés par Amelie, notre volontaire en service civique, qui connait bien le quartier de l’ Ile de Nantes, Mylan, Eline, Chancia, Ester, Inès, Nina et Edwyn ont sillonné la Ville tout l’après-midi en partant du quartier du Mediacampus jusqu’à la place Graslin en passant par le quartier Doulon-Bottière pour trouver les cadres idéaux : un fond coloré, un chantier, une rue en patte d’oie ou encore un salon et une cuisine ! Lucile quant à elle était très précise sur ses besoins en lumière pour le meilleur rendu possible et faire honneur aux idées des lycées et il fallait tout boucler avant la tombée de la nuit !

Après un tri des meilleures photos de Lucile par vote tous ensemble le lendemain en visio, 12 clichés ont émergé et constituent l’exposition « Balance ton cliché ».

Exposée pour la première fois à l’occasion de notre conférence sur le financement des études supérieures en novembre, on espère que les lycées partenaires et les associations s’en empareront comme support pédagogique pour aborder ces sujets des discriminations et stéréotypes souvent à l’origine du harcèlement !

L’équipe des lycéens qui ont participé au projet en sont fiers et sont globalement ravis d’y avoir contribué !

>> Quelques retours :

« Que ce soit du début jusqu’à la fin, j’ai trouvé l’expérience super chouette !

Il y avait une bonne ambiance lors des shootings photo et tout le monde s’encourageait entre eux ! Tout le monde a joué le jeu, c’est pour ça que les photos sont si expressives/impactantes. »

« Je suis très contente d’y avoir participé. J’avais peur que ça ne soit pas très réussi mais au final j’ai ressenti énormément de fierté en voyant l’admiration dans les yeux de mon père. »

« Au départ je ne savais pas à quoi ressemblerait l’atelier. Je me suis inscrite en me disant qu’on allait parler de clichés et stéréotypes et les casser et ça allait s’arrêter là. Je garde un souvenir très positif et drôle de l’atelier de préparation. Pour la séance shooting, c’était plus que positif et drôle. C’était passionnant, c’était comme être dans une autre version de moi-même, que je connaissais déjà mais pas comme je l’ai connue durant le shooting. J’en garde d’excellents souvenirs. Au premier visionnage en direct j’étais toute excitée, toute contente des résultats des photos. J’étais époustouflée de voir à quel point les photos parlent. C’était encore plus parlant parce que j’avais participé et posé à la séance shooting et j’en ai été très ravie. J’ai envie que l’exposition devienne quelque chose de grand bien évidemment, qu’elle soit exposée/présentée dans de grandes plateformes et que ces photos deviennent des références. Malgré tout, je veux qu’elle garde son authenticité et ce qu’elle veut retranscrire si jamais elle va plus loin. Cette exposition représente quelque chose de spécial pour moi à l’heure d’aujourd’hui, tel le fruit d’un arbre qui pousse durant le printemps. »