Dans la programmation hors les murs du Grand T, nous avons identifié ce spectacle comme sortie facultative intéressante car elle permettait de faire découvrir à 10 lycéens BRIO une création théâtrale enrichie des arts circassiens et de la danse. Nous avons ouvert ces places à la fois aux lycéens de première à mi-parcours BRIO mais aussi aux anciens lycéens des promotions récentes, promotions « sacrifiées » puisqu’en pleine période de la pandémie de COVID, leurs lycéens n’ont pu faire aucune sortie culturelle BRIO. 8 lycéens de première et 2 anciens lycéens ont ainsi pu assister à « Falaise ».
©François-Passerini
Histoire : « Un cheval, des pigeons et des humains : ce peuple niche là, sur la falaise. Avec le vertige, ils poussent haut les voix et loin les corps, en un même élan, une pulsation commune. Après Bestias sous chapiteau en 2016, la tribu de Baro d’Evel pose à La Cité des Congrès son cirque poétique : une belle envolée !
Falaise serait une montagne intérieure à franchir, une limite à repousser. Chercher dans les replis, entre les étages, des trappes et des passages, et voir « dans l’entre-coin », s’il y a encore du rêve. Insatiables, Blaï Mateu Trias et Camille Decourtye poursuivent leur exploration de tous les langages et creusent la relation entre humains et non humains. Avec l’acrobatie, le mouvement, la matière, la voix, la musique, ils créent des écrins sensoriels où l’animal sème l’aléa. Sous nos yeux le cirque vire à la cérémonie païenne et poétique. Dans l’épure d’un noir et blanc, humains et animaux évoluent ensemble délicatement et ré-enchantent le vivant. »
A la sortie du spectacle, les lycéens étaient encore sous l’effet hypnotisant de ce spectacle poétique, drôle, parfois absurde et très métaphorique et nous ont fait des retours écrits quelques jours après :
>> Retour de Yasmin (lycéenne promo 2023) : « J’ai vraiment aimé la pièce !! Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas comprises dans l’intrigue de la pièce, mais je l’ai quand même beaucoup aimée. Je n’ai eu presque aucun problème pour comprendre la pièce sur le plan linguistique, parce qu’en fait, je ne parle pas très bien le français, d’ailleurs le vieil homme parlait en espagnol et je l’ai trouvé très drôle. J’ai aussi beaucoup aimé la façon dont les personnages se déplaçaient, tous les mouvements qu’ils faisaient lentement étaient hypnotisants, j’étais très impressionnée ! » ©François_Passerini
>> Retour de Karolane (lycéenne promo 2023) : « J’ai trouvé cette pièce drôle, et bien. Même si le début était long, et que je n’ai pas réellement tout compris… Les acteurs jouaient très bien ! Et j’ai adoré les chorégraphies. C’était un bon spectacle, et j’ai apprécié de le voir plus vers la fin, car le début était peut-être un petit peu trop ennuyant, et on ne comprenait pas tout vu qu’ils parlaient un peu toutes les langues. Mais le peu que j’ai compris, c’était comique 🙂 Merci de nous avoir proposé cette pièce ! »
>> Retour de Frederick (ancien lycéen promo 2021): « Falaise, je suis incapable de résumer le spectacle et l’expérience que j’ai eus en quelques mots. Le temps s’était arrêté pour profiter du spectacle !
Silence et répliques rythmant le spectacle, un temps calme à gauche puis un fracassement à droite pour accompagner comédie et danse. Le château immaculé, d’où est descendue la dame en robe blanche, était bien usé à la fin du spectacle. Impossible de prédire le prochain événement de la pièce. Mais une chose était certaine : le cheval blanc ne cessait de défiler !
J’ai trouvé un bon parallélisme entre le spectacle et la vie !
On naît tous immaculés et à la fin, on porte les marques des événements passés (joyeux, tristes, questionnement, etc.) : preuve que l’on a savouré chaque instant de la vie. Rien n’est prévisible à 100% et sûr dans la vie mais comme le cheval blanc, il est certain que le temps ne cesse de défiler!
Je suis resté avec une question : « Pourquoi ce monsieur-là a fini en tenue d’Adam au beau milieu de la scène? « .
Ce sont les questions qui restent ouvertes qui font la magie de l’imagination. Et la vie serait ennuyeuse si à la fin on répondait à toutes les questions qu’elle nous aurait balancées à la figure ! »
©François_Passerini